1 an déjà… Un anniversaire particulier

Voilà, on y est, mon bébé estomac à 1 an aujourd’hui. Déjà 1 an d’écoulé et je ne l’ai pas vu passer. J’ai l’impression de c’était hier que je rentrais à l’hôpital pour le début de ma nouvelle vie.Après 1 an et demi à y penser sans me lancer, puis 6 mois de recherches intensives avant de me décider et enfin 10 mois de parcours avec l’équipe médicale, il y a 1 an je rentrais au bloc pour ma renaissance. 

Je serai à jamais reconnaissante envers ma chirurgienne (ou son assistant) de m’avoir donné cette deuxième chance, reconnaissante envers l’anesthésiste d’avoir joué la carte de l’hypnose ericksonienne pour me permettre le plus doux des réveils et d’avoir été aux petits soins pour m’éviter de souffrir de la perf sur ma main droite en la dépiquant avant mon réveil, reconnaissante envers l’infirmier de bloc qui m’a fait des papouilles dans les cheveux jusqu’à ce que je m’endorme (le mec intuitif qui a capté très vite que c’est juste LE truc ultime pour me détendre). Mais je suis aussi extrêmement reconnaissante envers ma famille et ma Best pour leur soutien sans faille avant, pendant et après, pour avoir été là pour moi physiquement ou par téléphone, merci à eux d’avoir cru en moi, en mon choix et d’avoir toujours été positifs malgré peut-être la crainte et la peur de l’opération et de ses risques. Ils sont mes piliers dans la vie, ceux qui m’aident à avancer et me permettent de rester ancrée bien au sol pour ne pas oublier d’où je viens et m’aider à voir où je vais. Mum, Papa, Sister et évidemment toi ma Drine, merci du fond du cœur, d’être là, d’être vous. Je vous aime.

Quand j’ai pris cette décision, je savais que ma vie allait changer mais je n’avais pas mesuré à quel point elle allait se transformer. D’abord je n’avais même pas osé imaginer de tels résultats. Je me disais que si j’arrivais à 75 kg se serait bien, que si de mon 50/52 j’arrivais à rentrer dans un 42/44 je serai contente. Finalement je suis à peu près stable depuis 4 mois en oscillant entre 62 et 64 kg, je porte du 36/38 et j’ai même pu oublier mes chaussures pointure 40 pour les troquer contre un 38 fillette. Pour ce qui est du sport, avant l’opération je me répétais régulièrement qu’il faudrait qu’une fois opérée je fasse 3 cours d’aquagym par semaine pour essayer de m’en convaincre tout simplement. Résultat, aujourd’hui je fais en moyenne 8h de sport par semaine en cumulant aquagym et fitness/muscu. J’avais aussi conscience du changement dans le mode d’alimentation (alimentation fractionnée), je savais que mes goûts pouvaient changer et que certains aliments pouvaient ne plus passer. Mais je n’avais pas pensé que je deviendrais super sensible au sel et deviendrai par conséquent bien plus bec sucré que bec salé, que je n’aurai plus aucun envie de manger des pâtes, que je me tournerai très vite vers le bio (plus ou moins en fonction de mon budget faut pas se mentir) et une alimentation « healthy » et surtout je n’aurai pas pensé que devenir en grande partie végétarienne viendrai naturellement sans même que je prenne la décision à un moment donné. Je savais que mon changement susciterai des réactions, je n’avais pas pensé qu’on me féliciterai pour mon parcours et pour mon courage (je répète ce qu’on m’a dit, je n’ai toujours pas l’impression d’avoir fait preuve de courage) et à l’inverse je n’avais pas pensé que certains arrêteraient de me parler du jour au lendemain ou s’éloigneraient de moi sans la moindre explication. J’avais conscience que je serai mieux dans ma peau et plus en phase avec moi-même mais je n’avais pensé que la confiance reviendrai petit à petit, que je serai un peu moins réservée et que je deviendrai adepte du développement personnel.

Mais il y a malgré tout des moments difficiles, il ne faut pas croire que cette opération est un miracle et ne demande aucun effort, qu’elle n’a pas son lot de désagréments. Au bout d’1 an, manger fractionné est devenu une habitude mais les premiers temps c’est compliqué, compliqué pour soi mais compliqué aussi d’entendre certains dire qu’on mange toute la journée. Mangez 150g par repas sans faire de collations et on reparle du résultat ? Par ailleurs, malgré un apport calorique qui est maintenant correct sur la journée (entre 1200 et 1500 calories) il y a des jours où sans savoir pourquoi je cumule hypoglycémies ou chutes de tension. Des périodes où la fatigue est excessivement intense et limite handicapante. Je remarque que quand je suis malade il me faut beaucoup plus de temps pour me retaper aussi. Et puis il y a les jours où je n’arrive quasiment pas à manger, où après 4 bouchées ça ne passe plus et ces journées là sont éreintantes. Il faut apprendre à gérer la vie sociale, les restos, les nouvelles rencontres à qui il va falloir expliquer l’opération à un moment ou à un autre. Bref tout ça n’est pas toujours simple alors je me refuse de laisser quiconque dire que c’est la solution de facilité parce que si je n’ai pas l’impression d’avoir fait preuve de courage en décidant de me faire opérer je sais que j’en ai fait preuve depuis l’opération en gérant tous ces changements.

Je ne suis pas un modèle non plus, il m’arrive de craquer niveau bouffe sur des cochonneries, pendant les périodes où je suis très fatiguée et où ma tension est assez basse comme c’est le cas depuis 2 mois j’ai des semaines où je n’excède pas 5h de sport.

Mais au final, je fais de mon mieux et je trouve que je ne m’en sors pas si mal. Et même s’il y a des moments difficiles, à aucun moment je n’ai regretté mon choix, c’est la meilleure décision que j’ai prise dans ma vie.

Alors Happy Birthday bébé estomac et Happy Birthday à la nouvelle Moi qui n’est ni plus ni moins qu’une meilleure version de l’ancienne Moi 😊